lundi 2 novembre 2009

Etre socialiste aujourd'hui

Ce n'est vraiment pas une sinécure...

Notre ami Elio Di Rupo nous avait déjà servi un opuscule assez amusant sur le thème "Etre socialiste aujourd'hui"

Le Grand Barnum me signale aujourd'hui un lien vers Le Pan où Paul Furlan est lui assez pathétique.

Je cite:
"Le Mur de Berlin est tombé, et donc une gauche forte ne veut pas dire le retour à l’État opérateur économique de tout, mais plutôt une conception de l’économie moderne, efficace, qui prône le travail et le talent, où d’un côté il y a le marché – que la gauche a fini par accepter et heureusement – mais d’un autre côté, cette économie de marché doit être régulée : la maximisation du profit ne peut pas être le but ultime d’une économie de marché. Le but ultime d’une économie de marché bien comprise, c’est la redistribution, c’est pouvoir aider ceux qui ont une famille moins aisée, qui ont connu des difficultés dans la vie, et ne pas les laisser au bord du chemin."

Le Mur de Berlin est tombé: ben oui. Et cela montre, plus pour lui que pour nous, que l'Etat opérateur économique c'est catastrophique. C'est bien lui qui le dit. Et donc on se demande comment il va s'en sortir...

Et bien il ne s'en sort pas le pauvre.

"une conception de l’économie moderne, efficace, qui prône le travail et le talent": c'est bien la conception (néo) classique de l'économie.

"cette économie de marché doit être régulée" : on est toujours bien dans la conception (néo) classique, comme déjà l'expliquait A Smith En effet, croire au marché implique deux choses: que chacun essaye de maximiser son bien-être par le travail (et non par la chasse aux allocations) et ensuite que ce marché est (tend ) être) parfait. Et donc le marché doit être régulé quand il n'arrive pas à être parfait de lui-même.

"Le but ultime d’une économie de marché bien comprise, c’est la redistribution": là , il s'emmêle les pinceaux, le pauvre. Le "but ultime"? L'économie de marché est une situation, une conséquence de plusieurs choses. Le marché n'a pas de but. A la limite on pourrait considérer que le but ultime de l'économie de marché est l'augmentation du bien être (personnel) ce qui a comme conséquence une augmentation du bien-être général. Et, justice soit rendue à Paul, la possibilité de redistribuer la richesse produite.

Mais l'économie de marché, c'est reconnaître que l'individu n'est pas un débile profond. Et que si on lui donne les moyens (en fait si on ne l'emmm* pas à longueur de journée, qu'on ne le taxe pas de manière diabolique), il augmentera son bien-être, et partant le bien-être général.

Et évidemment que l'économie de marché fait en sorte que "personne ne soit laissé de côté" (c'est pas la formule de D Reyndes, ça?). D'abord parce quand on est prospère on peut être généreux. Et ensuite parce que les pauvres, cela ne consomme pas beaucoup.

Il serait temps que la parti socialiste engage un ou deux consultants qui pourraient se former en économie et enfin expliquer au PS les concepts de base.

1 commentaire:

himself a dit…

Merci ! Tu m'épargnes un billet sur le sujet @Echocynique, who else ?