lundi 26 janvier 2009

La juge Schurmans: étonnant, incompréhensible...et plus encore

Mise à jour 27/1/09

Comme nous l'apprend le Grand Barnum, on n'a pas fini de rigoler :-)

Le Grand Barnum: Schurmans se rebiffe ...


25/12/08

Plusieurs articles dans Le Soir entre autres expliquent la version du mari et de la juge. Le communiqué de presse est même publié sur le site du Standaard.

Revoyons cela.

Le 10 décembre, la juge rentre chez elle. Elle est "complètement bouleversée" (" volledig ingestort"). Son mari savait bien sûr que l'affaire importante du moment était Fortis (" deze zaak voor de kamer" "Fortis-zaak").

Elle ne lui dit absolument rien sur la direction que prend la décision. Enfin, elle lui dit quand même que cette décision aura des conséquences négatives sur son travail ("dramatische gevolgen voor haar werk") et aussi pour le pays ("nooit geziene gevolgen zou kunnen hebben voor het land").

Notons que son avis sur les conséquences négatives pour le pays sont le résultat d'un avis personnel (non partagé par ses collègues), mais quelles pouvaient bien donc être ces conséquences dramatiques pour son travail?

A ce moment, le brave mari reconnaît qu'il fait le lien avec l'affaire Fortis (ben tiens) ("was het voor iedereen duidelijk")

En mari aimant, il appelle le médecin qui met la brave juge (qui aurait été l'objet de harcèlements tant physiques (sic) que verbaux ou encore mentaux :"door een collega fysiek, verbaal en mentaal zwaar belaagd was geweest"). Il a raison, si la juge est détruite à un tel point, elle a besoin d'aide médicale.

Mais il ne s'arrête pas là: il appelle son vieil ami, monsieur D'Hondt, qui par le plus grand des hasards est chef de cabinet du Premier, pour lui demander de nommer son épouse dans le comité Lamfalussy. En lui expliquant tout de même que sa démarche était justifiée par la tournure que prenait ce "fameux" dossier Fortis. (" heb ik dhr. Hans D’Hondt inderdaad over de dramatische proceduregang in de Fortis-zaak geïnformeerd")

Soyons complet, selon le mari, aucune faute a été commise. En effet:

1. Son épouse de juge ne lui a pas dévoilé le contenu de l'arrêt. Elle lui a seulement fait part des pressions qu'elle a subies, des conséquences néfastes, etc. ("Christine heeft niets inhoudelijks over het beraad prijsgegeven maar heeft me enkel geduid op de onregelmatige proceduregang, de onaanvaardbare druk die op haar werd uitgeoefend en op de dramatische gevolgen die hierdoor teweeggebracht kunnen worden voor Justitie en voor het algemeen belang van het land.")

Il était impossible de comprendre que l'arrêt irait dans le sens que ne souhaitait pas l'Etat? C'est en tout cas qu'essaye de sous entendre le mari.

2. C'est sur sa propre initiative qu'il a appelé son copain. Il ne "lui a rien dévoilé sur le contenu de l'arrêt " ("niet over de inhoud van het beraad"). Mais il a tout de même signalé les pressions qu'elle avait subie, les conséquences dommageables (pour le pays ET pour la justice) et la démission souhaitée par la brave juge.

La vérité judiciaire tranchera puisque un dossier est mis à l'instruction au pénal.

Mais on peut trouver tout cela étonnant.

Je le trouve....

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