mardi 28 octobre 2008

Dans KBC, l'Etat s'en sort bien

Update: voir les commentaires, je ne suis plus tellement sûr que l'Etat s'en sorte si bien!




Les nouvelles actions (il s'agit en l'occurrence des "titres de créance") seront émises au prix moyen des trois dernières séances boursières, soit 29,50 euros, et pourront être remboursées soit en cash, soit en actions ordinaires. Elle donneront droit à un coupon annuel qui sera le montant le plus élevé entre 2,51 euros par titre (correspondant à un taux d'intérêt de 8,5%) et 105% du dividende payé sur les actions ordinaires pour 2008, 110% pour 2009 et 115% pour 2010, a indiqué André Bergen

Minimum 8.5 %!

Ou bien est-ce 0 dans le cas où aucun coupon n'est versé?
Dans ce cas, KBC a intérêt à ne distribuer aucun coupon pendant 3 ans.

Dans ce cas, l'Etat ne percevrait que la plus value (échange contre des actions ordinaires et ensuite revente en bourse)

Curieux de voir la réaction des actionnaires de la KBC, surtout que ce sont de "gros" actionnaires.

3 commentaires:

himself a dit…

"Aucun coupon ne sera distribué si aucun dividende n'est mis en paiement pour les actions ordinaires. Et puisque la KBC a décidé de ne pas verser de dividende pour l'exercice 2008 aucun coupon ne sera payé pour 200"

C'est déjà réglé pour cette année ... et on suppute que cela sera comme cela les prochaines années aussi, on ?

Echocynique a dit…

J'ai vérifié le communiqué de presse (en FR et en NL).

C'est donc bien le cas, pas de coupon pour l'Etat si les actions ordinaires n'en reçoivent pas.


Cela vaut la peine de lire le communiqué d'ailleurs. Les dispositions sont assez complexes:

"KBC a le droit de racheter tout ou partie des titres à tout moment, à 150% du prix d'émission (paiement au comptant). Dans ce cas, toutefois, l'État pourra exiger que le rachat se fasse par l'échange d'un titre contre une action ordinaire. Par ailleurs, KBC a le droit d'échanger tout ou partie des titres contre des actions ordinaires sur la base d'un contre une, et ce à l'expiration d'une période de trois ans après l'émission. Si KBC choisit cette option, l'État peut opter pour le remboursement au comptant des titres, à 100% de leur prix d'émission."

L'Etat prend donc un risque assez élevé, car

1. L'action vaut dans les 3 ans 50 % en plus: KBC rachète les actions à l'Etat qui peut demander des actions (1=1) à la place. Le gain pour l'Etat est donc de maximum 50 % sur maximum 3 ans.

2. Après 3 ans, l'action vaut moins qu'aujourd'hui, KBC peut échanger les actions (1=1). L'Etat peut alors choisir d'être remboursé au cours où il a acheté. Son seul gain serait alors les éventuels dividendes "spéciaux".

Etonnant en effet de voir la différence de traitement entre une société belge et une société flamande.

himself a dit…

... ;-}