jeudi 30 octobre 2008

Les banques centrales peuvent-elles gérer la crise?

Nous avions fait état du billet sur economiques.eu sur la difficulté des banques centrales de prendre les bonnes décisions au bon moment.

Pour la FED, c'est en tout cas assez clair. A 1 %, le taux ne peut plus descendre énormément. Bien que l'on ait vu au Japon et en Suisse des taux d'intérêt négatifs. Ce qui n'est pas nécessairement absurde, cela encourage la consommation.
De plus la FED devra être très prudente. Si l'économie reprend, elle devra réagir très vite pour éviter une inflation importante et peut-être une nouvelle bulle spéculative.

La BCE a plus de marge de manoeuvre, écrit l'Echo dans son éditorial. C'est vrai que la BCE avait augmenté ses taux en juillet avant de prendre connaisance des chiffres de la quantité de monnaie...

Le problème du taux, c'est qu'une baisse peut avoir une série de conséquences:
1. Elle peut, si les banques et les agents économiques suivent, influencer la consommation et l'investissement.
2. Elle peut relancer l'inflation.
3. Elle peut dégrader la balance des paiements
4. Elle peut favoriser une bulle spéculative (si c'est l'immobilier, il y a un effet positif, en tout cas à court terme), si ce sont des actifs non productifs comme l'or, pas (peu) d'effet sur l'économie, si ce sont les matières premières, effet négatif.
5. Elle peut avoir un effet négatif sur le cours de change.

Il est donc primordial que les banques centrales et les Etats utilisent d'autres outils. Sachant que certains, comme les déficits publics, sont "interdits" par les critères de convergence de l'Euro.

Nous verrons ce que l'UE proposera en fin novembre.

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