jeudi 30 octobre 2008

La France se lancerait dans les "subprime"?

En France, et aussi en Belgique, les prêts sont accordés en fonction de la capacité de remboursement de l'emprunteur, plus qu'en fonction de la valeur de la maison.

Cette " sécurité va de pair avec une forme d'exclusion" déplore Valérie Plagnol, l'un des auteurs du rapport du CAE (source Capital.fr)

Capital rapelle judicieusement "Dans la même famille, le crédit hypothécaire rechargeable qui permet de réutiliser une hypothèque pour garantir un nouvel emprunt devait doper la consommation. Ce dispositif, lancé en 2006, n'a pas eu le succès escompté. Il était porté à l'époque par un ministre des Finances nommé… Nicolas Sarkozy."

Comme quoi, il est facile de critiquer...


Lorsque cette crise sera passée, il me semble utile de faire une vraie analyse du système etatsunien. En effet, deux optiques assez opposées:

1. En Europe (je suppose certains pays), les règles sont tellement strictes que le risque de défaillance est minime. (si quelqu'un a les chiffres...)

2. Aux Etats Unis, les règles permettent à plus de personnes d'accéder à la propriété.

Le choix est donc:

1. Le consommateur doit être protégé contre lui-même. Il n'est pas capable d'évaluer sa capacité de remboursement.

2. Tout le monde droit de devenir propriétaire, même ceux qui sont moins privilégiés.

C'est vrai que l'actualité nous démontre les limites et même les dérives du système américain. Il faudrait mettre en parallèle les limites du système "européen".

D'une part des Européens qui auraient pu devenir propriétaires sans problème et qui ne le peuvent pas, d'autre part des Etatsuniens qui perdent leur maison.

Peut-être le système idéal est-il à mi-chemin entre les deux?

Car quand on voit l'argent englouti dans les logements sociaux, je me demande si une formule d'aide à l'accès à la propriété ne serait pas une bonne chose, ce qui est l'objectif de la réforme de la déduction des prêts hypothécaires pour habitation unique, ou encore le système mis en place par la commune d'Etterbeek de bail emphytéotique.


Il est peut-être nécessaire d'aller plus loin dans ces formules.

Aucun commentaire: