L'Echo nous apprend que l'Islande va faire appel au FMI.
Cela va-t-il redorer le blason du FMI qui avait des difficultés de rentabilité (de mémoire, je ne retrouve plus la source) et de crédibilité (de mémoire aussi, un "FMI du Sud" aurait même été créé).
Rappelons que le FMI prête aux Etats en difficulté, suite à un désastre (guerre, désastre naturel) ou lorsque celui-ci a un problème "sérieux" de balance des paiements.
Pour l'instant, le FMI prête à 65 pays. L'Islande serait dans cette liste, juste avant l'Irak dans l'ordre alphabétique.
Pour ceux dont la mémoire devrait être rafraichie, le FMI ne s'occupe que de la stabilité financière mondiale, tandis que la Banque mondiale a un rôle pour lutter contre la pauvreté ("with the IMF focusing on ensuring the stability of the international financial system and the World Bank concentrating on long-term economic development and poverty reduction."
Bon, la stabilité était plutôt comprise comme la stabilité des taux de change.
L'IMF sort tout de même des recommandations qui valent leur pesant de coupons-warrants-consolation-duperie-Fortis, par exemple:
"les autorités devront peut-être injecter des capitaux dans les institutions viables. Cela pourra se faire de diverses manières, mais il est préférable d’adopter une structure qui offre une marge de
gain aux contribuables et incite les actionnaires — existants et nouveaux — à apporter de nouveaux fonds."
Clairement: voyez le long terme, donc au delà de juin 2009. Sinon les "petits" actionnaires resteront en dehors de la bourse.
"Les pays dont les banques ont de gros engagements dans des actifs titrisés ou en difficultés pourraient envisager des mécanismes permettant à l’État de racheter des actifs ou de leur fournir un financement à long terme. Cela devrait donner plus de certitude quant à la santé des bilans"
Puisque c'est un problème de confiance, redonnons confiance.
"Un degré plus poussé d’appréciation dans l’application des règles d’évaluation
à la valeur de marché pourrait éviter une accélération des besoins de fonds
propres en diminuant la tendance à valoriser les actifs comme s’ils devaient
être bradés"
Valoriser les actifs à la valeur de marché a un sens si l'on considère que le marché est rationnel et va évaluer cette valeur de manière rationnelle.
Ce n'est pas le cas aujourd'hui. C'est un peu comme si on obligeait un agriculteur de valoriser sa production future de tomates à 10 cents le kilo parce qu'au marché de la place Bara, un collègue a liquidé ses tomates à ce prix en fin de marché.
Suis curieux de voir comment les marchés réagiront aux plans du G7 ou du G20.
Et comment la Bourse belge réagira au plan du G2 (le Premier et le Vice)
dimanche 12 octobre 2008
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