vendredi 3 octobre 2008

Exercice de compréhension. Test

Vous êtes prêt.
Déclenchez votre chronomètre, lisez le texte ci-dessous et arrêtez le chronomètre, quand vous êtes sûr d'avoir compris:

"Si au 1er octobre 2008, les élèves domiciliés dans la commune où se situe l’établissement d’enseignement secondaire et qui y sont régulièrement inscrits en première année de l’enseignement secondaire ordinaire représentent 30% de ceux-ci (pourcentage de référence), la proportion géographique qui sera fixée devra être comprise entre 25% et 35% (= +/- 5% autour de 30%) pour les élèves domiciliés au sein de la commune et, de facto, entre 75% et 65% (= +/- 5% autour de 70%) pour les élèves domiciliés en dehors de celle-ci."

Ce n'est qu'un exemple tiré des 38 pages du "Décret Mixité sociale - Modalités relatives à l’inscription des élèves en première année de l’enseignement secondaire ordinaire "

Je meurs de rire. Vraiment.


La Communauté française est tout de même consciente de la difficulté puisque "N.B. : Une application informatique permettant une mise en œuvre aisée de la phase 3 de classement par les établissements scolaires sera fournie dès novembre 2008 par l’Entreprise des technologies nouvelles de l’information et de la communication (ETNIC) aux établissements d’enseignement secondaire qui le souhaitent."

Mais c'est uniquement pour la phase 3 (non je ne vais pas vous expliquer toutes les phases, rassurez-vous. ET puis j'ai indiqué où vous pouviez trouver les documents)

Je meurs de rire parce que les obligations qui pèsent sur les écoles sont très précises et celles qui pèsent sur les parents d'un flou complet.
Par exemple, pour les parents qui inscrivent leur enfant dans plusieurs établissements (pour augmenter leur chance comme au Lotto), "Ils sont également tenus de confirmer leur choix définitif au plus tôt."
Par exemple pour les écoles: "- Le nombre total de places disponibles en première année de l’enseignement secondaire dans l’établissement scolaire (en précisant parmi celles-ci le nombre de places dans l’enseignement en immersion si celui-ci est organisé)." On demande donc aux écoles de prévoir le nombre de places en 1ère, alors que les examens auront lieu 8 mois après et les examens de passage près d'un an après. On oblige donc presque les écoles à décider du passage ou non en 2 ème et en 6 ème "selon le nombre de places disponibles en 1ère"


Puis je commence à me rendre compte ce que ce décret mixité a coûté, coûte et coûtera:
1. En temps au ministère, car un tel document a dû prendre des jours de travail.
2. En temps dans les écoles pour comprendre et mettre en place ce système
3. En temps pour les parents pour aller inscrire son enfant dans plusieurs écoles
4. En temps pour les écoles pour gérer les listes d'attente
5. En temps pour le ministère pour contrôler que tout se fait dans les règles

Parce que je me rappelle que est la définition d'une école "relativement moins favorisées " se base uniquement sur le lieu d'habitation de la moyenne des élèves inscrits dans cette école.

Dites, monsieur le ministre, tout ce temps, n'aurait-il pas pu être utilisé plus utilement à augmenter le niveau de nos élèves, que ceux-ci habitent Molenbeek ou Woluwé?

Dites monsieur le ministre, puisque vous avez l'intelligence de reprendre les "bonnes idées" du MR, pourquoi n'allez-vous pas prendre les "bonnes idées" de nos voisins du Nord?

Pauvre CF

2 commentaires:

Anonyme a dit…

En effet... Mes enfants sont scolarisés à Wavre. Le directeur de l'école secondaire où je les ai inscrits m'a expliqué que, selon les critères dont vous parlez, il n'y a pas d'enfants défavorisés à 30km à la ronde ! Pas d'enfants défavorisés à Wavre ? Alors, à quoi sert tout ce Barnum ? Le drame, c'est qu'il y a bien sûr des enfants défavorisés à Wavre qui n'existent pas pour la CF. En revanche, un enfant favorisé de Tubize (il en existe sûrement), s'il est véhiculé ou s'il a le courage de prendre le bus, sera prioritaire en tant que "défavorisé" dans l'école de son choix. Qu'on m'explique...

echocynique a dit…

Merci pour ce commentaire qui ne fait que me conforter dans l'idée que tout cela est absurde.

En communauté flamande, ce sont des critères objectifs qui détermine si chaque enfant est prioritaire ou non.

Que l'on soit d'accord ou pas avec le principe ne change rien au fait que l'on doive se rendre compte de la débilité de la manière dont le décret est appliqué en communauté française...