Une analyse du "nouveau livre de monsieur Di Rupo" que je recopie du site economiques.eu
Lire aussi ce que Charles Bricman en dit.
Quelques extraits du livre de monsieur Di Rupo, "être socialiste aujourd'hui". Morceaux choisis de manière partiale évidemment. Je vous encourage à lire ce livre et à réfléchir à ce que dit monsieur Di Rupo. Et chaque fois à confronter ce qu'il dit à ce qu'il a fait.
Mes commentaires sont chaque fois en italiques.
Tous les commentaires sont les bienvenus.
Des conditions matérielles insatisfaisantes, des injustices, des inégalités constituent autant de barrières à l’épanouissement des individus. Ce sont ces barrières que les socialistes entendent faire tomber.
1. Les conditions matérielles ? Deux manières de les améliorer : prendre à ceux qui réussissent pour donner aux plus faibles, vision socialiste ou permettre à l’ensemble de la population d’augmenter son bien-être.
Dans le premier cas, on n’augmente pas le « gâteau ». On risque même de le diminuer, ceux qui ont le « poids de la solidarité sur les épaules risquant de partir ou de produire moins.
Dans le deuxième cas, le « gâteau » augmente. Plus de richesses pour tous. Pour les plus aisés certes, mais pour les moins aisés aussi.
2. Injustices ? Mot qui peut être interprété très différemment. Par exemple « à travail égal, salaire égal ». Or une indépendant qui travaille une heure et demande 20 € pour cette heure, gagnera soit 16.5 € (20€ moins la TVA) s’il travaille peu et n’est pas taxé, soit moins de 7.5 € s’il gagne une fortune, à savoir plus de 3.000 € brut par an. « Justice » avez-vous dit ?
Autre exemple : un chômeur reçoit 850 € et peut mettre son enfant à la crèche gratuitement. Une autre personne travaillera 150 heures par mois pour 1.200 € et payera alors la crèche de ses enfants. Justice ?
3. Barrières ? Et toutes les barrières que les socialistes ont créées ?
Les socialistes croient en la force de la volonté individuelle
J’hésite. Est-ce du cynisme ?
Les socialistes croient en la perversion de la volonté individuelle. Raison pour laquelle il faut tout régenter, salaire minimum, durée maximum du temps de travail, imposition des transactions boursières, des plus values, etc.
Depuis des décennies, il [le PS] apporte le progrès social, le développement économique et la stabilité institutionnelle.
Le progrès social a été certainement une avancée significative à laquelle les socialistes ont fortement contribué.
Mais ce temps est révolu dans nos pays.
Le développement économique ? C’est bien de l’affirmer, mais il faut étayer son raisonnement. Il suffit de voir la Wallonie. Il suffit de voir ce que (n’) ont (pas) permis les milliards d’euros de l’UE dans le Hainaut.
La stabilité institutionnelle ? Non, mais. Happart, il est d’extrême droite ? Di Rupo, qu’a-t-il fait pour cette stabilité ? Le seul qui ait un peu œuvré, c’est Demotte.
Les socialistes ont un idéal. Ils veulent un monde meilleur pour tous.
C’est vrai qu’il n’y a que les socialistes qui ont cet idéal !
VGE avait déjà, il y a bien longtemps, rappelé que « les socialistes n’ont pas le privilège du cœur »
Rappelons-le, c’est dans les moyens à utiliser et la confiance dans l’individu que droite et gauche s’affrontent.
La droite fait confiance à l’individu et n’intervient qu’en cas de dérive. La gauche considère que l’individu est incapable de se prendre en charge. La gauche considère alors que cette responsabilité doit être confiée à quelques-uns, choisis théoriquement démocratiquement. Je n’ai jamais compris pourquoi quelques-uns étaient plus dignes de confiance, mais nous n’en sommes pas à une contradiction près.
Une règle générale s’impose à eux [les gestionnaires socialistes]:
ils se doivent de démontrer des qualités de gestion, de comportement et des vertus morales indéniables. L’honnêteté et la droiture dans la gestion des affaires publiques est une règle avec laquelle rien ne permet de transiger.
Sérieusement, un commentaire est-il nécessaire ?
Un jour un président du PS belge avait promis d’éjecter de son parti tous les « parvenus », tous ceux qui ne « démontraient pas des qualités de gestions » etc.
« Paroles, paroles ».
Les socialistes croient en la nécessaire exemplarité des mandataires publics
Ben oui. On a vu. Et on verra puisque rien ne change.
Les socialistes d’aujourd’hui prennent en compte l’économie de marché. Ils l’accueillent comme un facteur de relations, d’échanges, de progrès et de mieux être individuel et collectif. Ils y voient un moyen de satisfaire un grand nombre de besoins. Toutefois, ils ont cette farouche détermination à rendre cette économie de marché humaine et bénéfique à tous, en l’encadrant chaque fois que cela s’avère nécessaire.
C’est tout à fait une version libérale de l’économie.
C’est entre autres cette phrase qui m’a fait écrire que le PS virait à 180°
Si certaines économies dirigistes ont abouti à des échecs tragiques, les économies libérales non régulées, d’hier et d’aujourd’hui, montrent aussi leurs cruelles limites.
Comme truisme, c’est pas mal.
Sauf que : citez moi une, une seule économie dirigiste qui n’a pas abouti à un échec tragique ? Cuba ?
Tandis que ce ne sont que les économies libérales non régulées qui montrent leurs limites.
Monsieur Di Rupo déclare donc que seules les économies libérales régulées sont bonnes. Comme en Belgique, en France, aux Etats Unis, etc…
Le développement de l’économie de marché est souhaitable si elle constitue réellement un facteur de croissance, de progrès social et de bien-être.
C’est le cas.
Dans ce cadre, la manière de conduire une politique économique diffère fondamentalement entre la droite et la gauche. On peut dépenser des milliards d’euros pour favoriser les rentes et le patrimoine des plus riches, accorder des avantages fiscaux à des actionnaires qui n’en n’ont pas besoin et offrir des parachutes dorés à des managers pourtant assurés de voir leur chute éventuelle amortie par un matelas de billets. On peut, à l’inverse, les investir dans la formation de tous, l’emploi, la recherche scientifique et l’équilibre social. C’est un choix de société, un choix éthique et un choix politique au sens fort du terme.
Un peu de poujadisme. Ecrit avant la chute des bourses. Car les milliards de pertes des actionnaires des banques, ce ne sont pas « les plus démunis » qui les ont perdus.
Ce que je ne comprends pas c’est que l’enseignement en Communauté Française était de la responsabilité de socialistes. Etes-vous fier du bilan ? Que personne n’ose faire. Sauf Pisa, Sauf PIRLS.
Le principal adversaire de cette démarche n’est pas l’initiative économique, individuelle ou collective qui, au contraire, la soutient et la rend possible.
« Initiative collective » ou collectiviste ? Oxymore ?
De plus en plus d’analystes ont pointé l’aveuglement de ce capitalisme mortifère et suicidaire.
« Capitalisme mortifère et suicidaire» ?
De la même manière, les socialistes encouragent les indépendants et tous ceux qui entreprennent.
C’est la première fois que j’entends cela. Les indépendants ne sont plus les fraudeurs invétérés ? Il faudrait faire passer el message au Ministère des Finances.
Reconnaissant le rôle social des indépendants et des entrepreneurs
Ah bon ?
Il a passé combien de temps avec « Papa » pour sortir cette énormité.
Si c’est vrai, voilà vraiment un changement de taille.
Les socialistes rejettent l’escroquerie intellectuelle néolibérale qui « criminalise » les difficultés sociales en les qualifiant d’« assistanat ».
Ce livre pouvant être lu par des chômeurs, il faut tout de même récupérer ce qui a été dit sur l’initiative individuelle, sur le rôle des entrepreneurs, etc.
Mais la malhonnêteté est de faire croire que les néolibéraux « criminalisent » les vrais « chercheurs d’emploi ». Mais bien « les chômeurs professionnels »
samedi 27 septembre 2008
Etre socialiste aujourd'hui. Livre de monsieur Di Rupo, président du PS
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1 commentaire:
Echo 1 - Di Rupo 0
Je ne supporte plus cet empapilloné. Je trouve extrêmement triste qu'un personnage tel que lui rabaisse le débat à un tel niveau.
Le pire, c'est qu'il est scientifique. A cet égard, mettre son nez dans les chiffres (les vrais) ne lui ferait pas de tort.
Après avoir lu le moitié (car j'ai tenu jusqu'à la moitié) le pamphlet (moi j'appelle ça un pamphlet, pas une étude) de l'Institut Emile Vandervelde, j'ai été presque malade.
A se demander qui a écrit de telles âneries, de telles erreurs flagrantes. Ce qui m'apitoie encore plus, c'est que monsieur Di Rupo, scientifique, y puise son information qu'il ressetrt devant les médias.
C'est, pour moi, digne d'un analphabête, voire d'une personne n'ayant pas eu la chance d'étudier.. pas digne d'une personne aussi diplomée que Monsieur Di Rupo.
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