vendredi 9 octobre 2009

Enseignement: le gouvernement choisit aussi la baisse de la qualité

J'avais déjà annoncé que les syndicats se souciaient moins de la qualité que des droizakis pour l'enseignement.

Et le gouvernement les suit tête baissée

"

Les enseignants ne feront finalement pas les frais des mesures d’économies annoncées. Le gouvernement Demotte a décidé de « lisser » les subsides aux écoles."

"pour adoucir l’affaire. Il semble quasi-acquis, à ce stade, que l’on ne figera pas la Boniface mais que l’on devrait plutôt en ralentir le rythme, selon un tempo à encore mettre au point."

"Un même type de lissage serait prévu pour les emplois promis par le décret sur l’encadrement différencié, bénéficiant aux écoles en difficulté."

(Le Soir)

Pour ceux qui ne sont pas habitués au vocabulaire politique: les "acquis" concernant les frais de fonctionnement (réparer les fenêtres, repeindre les bâtiments, remplacer les chaudières énergivores, etc.) et l'encadrement différencié (aider les élèves les plus faibles, surtout ceux que le décret Mixité a jeté dans l'arène d'écoles "plus fortes" que leur école primaire), sont eux bien passés à la trappe.

"Lisser", quel beau mot...

jeudi 8 octobre 2009

Le Grand Barnum: #malgrélespromesseducamaradeeliolebaindesangsocialestlà

Le Grand Barnum: #malgrélespromesseducamaradeeliolebaindesangsocialestlà

Le Grand Barnum m'a mis sur la trace d'un nouveau morceau d'anthologie.

"Les économies, en ce qui nous concerne, nous n'en voulons pas… ça c'est clair… et donc sur ce plan-là nous seront pas ensemble. Mais nous espérons bien qu'on laissera une large place à la négociation, pour trouver des solutions, parce que nous ne prenons pas nécessairement les mêmes. Nous nous partons du principe qu'on a déjà trop peu de moyens dans les services publics et que si on doit jouer sur quelque chose, c'est surtout sur les recettes, qui sont indispensables.

La population déjà, va être soumise à rude épreuve. Je pense qu'après la crise financière, la crise économique, la crise sociale est train d'arriver en plein et c'est loin d'être fini. Et donc la population va subir cette crise ; et alors qu'elle a besoin de services publics forts, et bien on risque de les réduire ; et donc là ça ne va pas évidemment. Ce n'est pas sérieux, à l'égard des citoyens.

Betrand Henne : Elio Di Rupo disait avant les élections : il faut voter PS… En gros je résume… sinon ce sera le bain de sang social. Est-ce que …alors que le PS est au Gouvernement… ce n'est pas un peu ce qui quand même en train d'arriver …le bain de sang social ? Le chômage monte énormément, tant au Nord qu'au Sud, d'ailleurs. On voit bien que la crise frappe dur, les économies sont difficiles à réaliser."

Pour ceux (rares sur ce blog) qui n'auraient pas compris "recettes" veut tout simplement dire impôts..

mercredi 7 octobre 2009

Enseignement: les syndicats ont choisi

Les syndicats se disent satisfaits: on ne touchera pas aux droizakis. Mais bien à la qualité de l'enseignement...

Non mais, travailler au maximum de la plage horaire? Faut pas exagérer tout de même.
Et pourtant, tout chef d'établissement peut le faire.
Et pourtant la règle est bien de travailler au maximum. La latitude est de donner deux heures de cours en moins par rapport à ce qui est prévu...

Un peu comme le patron qui permet à ses employés de partir le vendredi après-midi, parce qu'il 'y a pas assez de travail. Et puis, le jour où il y a de nouveau assez de travail, les employés refusent: cela fait des mois que le patron leur faisait le cadeau d'un après-midi, c'est devenu un droit!

Même dans les écoles où l'on ne trouve pas de prof pour un cours, on préfère que les élèves n'aient pas cours plutôt que de prester les fameuses deux heures en plus!

Idem pour les DPPR.

Là où les syndicats sont d'accord de lâcher du lest, c'est la supprssion de l'intervention de la CF dans les abonnements SNCB! Il s'agit bien sûr des abonnements des élèves. Alors, les syndicats d'enseignants, ils s'en f* royalement. Tant pis si cela aurait pu aider les plus défavorisés!

Ou bien encore le report de l'encadrement différencié. Elément qui allait de pair avec le décret Mixité. Pas grave de nouveau. les seuls qui en souffriront, ce sont de nouveau les élèves. Pas les enseignants.

Ou encore, les conseillers en prévention. pour prévenir les risques d'accident ou les risques de maladies professionnelles (donc personnes qui devaient améliorer les conditions de travail)


On peut de nouveau se poser la question: les enseignants ont-ils intérêt à ce que l'enseignement soit de meilleure qualité?

Certains doivent se dire:
- si tous les élèves terminaient leurs études en 12 ans, sans redoubler, cela fera au minimu 5% d'élèves en moins. Donc 5% de profs en moins.

- les élèves qui ne comprennent pas en classe prennent des cours particuliers. Or ces cours rapportent beaucoup.

J'espère que ce genre de profs constitue une toute petite minorité...

Ce qui est sûr c'est que les syndicats font bien autre chose que ce qu'ils disent. oublié les slgans de solidarité...

dimanche 4 octobre 2009

Nationalisons le secteur du lait!

Il faut nationaliser le lait.

La situation du secteur laitier est catastrophique.

Le ministre Lutgen nous a mis sur la voie. Régulation, subventions, quotas.
(Là où l'on peut se demander s'il n'a pas passé l'après-midi avec « Papa » et partagé bien autre chose que des idées, c’est quand Lutgen propose d'introduire un « marché à terme du lait », marché où, par définition, vont se retrouver les « monstrueux spéculateurs capitalistes qui ont provoqué la crise ». Et où certains vendront du lait qu’ils n’ont pas encore produit, quelle honte !
Pardonnons donc au ministre cet écart de langage. Il n’a pas dû comprendre ce qu’il disait.)

Comment assurer un salaire décent aux agriculteurs, la sécurité d'approvisionnement aux consommateurs, un prix constant pour le consommateur? Les agriculteurs (wallon) ont montré qu'ils étaient incapables d'assurer leur autonomie. Deux tiers du lait passe par des coopératives… dont les agriculteurs eux-mêmes sont coopérateurs...

La seule solution est de nationaliser le secteur du lait. Les agriculteurs auraient un salaire décent, par exemple aligné sur celui des enseignants. En effet, il n’y a pas beaucoup de différence entre la culture et l'agriculture ni entre l'éducation et l'élevage.

Le grand avantage est qu'une fois la nationalisation réalisée dans tous les pays européens, la productivité diminuera fortement (c’est toujours le cas quand un secteur est nationalisé). L'offre sera réduite rapidement, les prix pourront monter, l'Etat pourra vendre ce lait plus cher dans les pays en développement, et subventionner la distribution en Europe.

Les agriculteurs ne pourront plus se plaindre. Ils gagneront toujours la même chose, quelle que soit leur ardeur au travail. Pas moins les mauvaises années, pas plus les bonnes années.

La belle vie quoi.

On parie qu'avec cette nationalisation, le nombre d'agriculteurs chute?

Les producteurs de lait souhaiteraient-ils le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la fermière (d’à côté) ?


Voir aussi:

Pertes blanches

jeudi 1 octobre 2009

Et les enseignants doivent former des citoyens responsables?

« Des milliards pour les banques= la crise pour tous », « Fortis tu nous dois des sous », « Que les responsables paient »

Ce sont donc les slogans des syndicalistes qui ont manifesté le 30/9? Soyons justes, même si seulement un tiers des délégués syndicaux étaient présents, il y avait aussi quelques enseignants..

On aurait pu croire (dans un autre pays) que les enseignants mettraient en avant l'absolue nécessité d'améliorer la qualité de l'enseignement..

Mais non.

1. Les enseignants sont victimes de la crise

On sent bien tout le mépris pour les travailleurs d'Opel, les ouvriers en chômage technique 2 jours sur 5, les employés licenciés, ...
En quoi les enseignants sont-ils victimes de la crise? Salaire garanti, congé garanti, congé payé à 55 ans... Ils refusent même de travailler à plus de 90 % de ce qui est prévu...

2. « Des milliards pour les banques= la crise pour tous »

Les milliards des banques ont été prêtés à 8% et plus. L'argent emprunté l'a été à moins de 4 %
Ces milliards n'ont rien à voir avec la crise.
Il faudrait expliquer aux syndicalistes que la diminution des recettes vient de la diminution de la consommation...

3. « Fortis tu nous dois des sous »

Oui. Et?
Cet argent servira à rembourser l'argent prêté. Et cela contredit le slogan précédent!

4. « Que les responsables paient »

Il faudra alors demander à nos valeureux ministres wallons de retourner aux USA et de s'adresser cette fois-ci à Bush et à la FED.

Pas un seul slogan pour maintenir l'emploi. Pas un seul pour demander la suppression de tous les décrets dévastateurs (Mixité, 1er degré, ...). Pas un sul pour demander moins d'administration. Pas un seul pour demander un meilleur statut pour les jeunes.

Uniquement du fric.

Et en montrant en plus la méconnaissance totale de l'économie.

ils vont être bien formés nos jeunes!