dimanche 25 janvier 2009

Le Grand Barnum: Le "couac sur la KBC"

Le grand Barnum analyse de manière détaillée sur son blog les derniers rebondissements concernant les banques belges (Le Grand Barnum: Le "couac sur la KBC")

Quelques réflexions personnelles additionnelles.

1. Je dois reconnaître que l'action du gouvernement flamand a été rapide et efficace. Pas eu besoin de suspension de cours, nous n'avons pas entendu beaucoup de discussions internes, même s'il y en a eu, mais de toutes façons ces discussions ont eu lieu après l'annonce de la mesure. Donc sans dommage pour KBC.

2. Le gouvernement flamand n'a pas eu besoin lui de long rapports pour prendre une mesure simple, c'est vrai, mais extrêmement efficace. Simple puisque c'est en ligne avec ce qui a été fait par l'Etat fédéral en décembre 2008 (donc les Flamands considèrent que c'est une bonne option...)

3. Cette opération n'est pas un "cadeau" du Gouvernement flamand, loi de là. En effet, c'est une dette subordonnée qui serait, en cas de faillite, remboursée avant de rembourser les actionnaires . Dans l'hypothèse extrêmement réaliste que KBC ne tombe pas en faillite, la Région flamande percevra des intérêts de minimum 8.5%, les années où KBC distribuera des dividendes.
Minimum 8.5 % parce que si 125 % du dividende est supérieur à ces 8.5%, c'est ce montant qui sera versé à la Région flamande.

Ce système comporte des avantages certains: si les actionnaires devaient exiger le paiement d'un dividende, la Région (et l'Etat pour la tranche de décembre 2008) percevra elle aussi un intérêt (élevé quand on sait que le taux des bons d'Etat est de 3.5% à 3 ans et de 5.5% à 20 ans)

Le jour où KBC en aura assez de payer de tels intérêts, elle pourra racheter ces titres ...à 150 % de la valeur nominale. C'est dire que l'Etat ou la Région n'y perd pas vraiment...

Enfin, rappelons tout de même que la Région nommera aussi 2 administrateurs qui pourront ainsi veiller au bon grain.

Alors on peut critiquer autant que l'on veut, je tiens le pari:

Si D Reynders propose quelques chose de similaire aux actionnaires Fortis, seront-ils encore mécontents?

2 commentaires:

himself a dit…

Echo

je désire être sûr de bien comprendre. Tu pars sur l'hypothèse que le gouvernement change de plan pour Fortis.

Il semble difficile - question de crédibilité gouvernementale- de ne pas respecter sa parole (ou faut visiblement être hollandais)...

BNP ne lâchera pas l'affaire - à nouveau, question de crédibilité- .

Pour ma part, la seule solution: que les actionnaires refusent le split ... et cela va être "sport".

Anonyme a dit…

Je crois qu'il y a toujours moyen d'arriver à un "accord à l'amiable"...

Le sport, on risque de l'avoir, sauf si les "gros" actionnaires sont plus nombreux que les petits